LUG
24
1834

24 luglio 1834 - 24 luglio 1834


Diario:
1834.

      Enfin j’ai parlé à Mme de Guasco; mon silence commençait à devenir impoli. Je lui ai trouvé plus d’esprit que je ne croyais, de cet esprit au moins de conversation qui n’a pas besoin de fondemens bien solides. Mais comme toutes nos femmes de Turin, elle n’aime que les propos galans, et les historiettes scandaleuses. Elle m’a paru prendre beaucoup de plaisir à quelques plaisanteries que je me suis permises sur son intime amie, madame de Carail. Elle est informée du but de ma course à Vinadio. Peu m’importe, c’est une chose qu’il n’est guère possible de tenir cachée. Je l’ai accompagnée à l’autre baracon où l’on dansait; par un excès de galanterie, j’ai dansé une monferrine avec elle. Il y avait bien des années que je n’en avais pas fait autant. Les passion vives ne songent guère à ces petits sacrifices et l’amour ne se repaît point de galanterie. Femme trop facile, voulez-vous savoir si vout êtes aimée? Examinez votre amant sortant de vos bras. O amour, si je regrette l’âge où l’on te goûte, ce n’est pas pour l’heure de la joussance, c’est pour l’heure qui la suit. Je pense, comme toutes les femmes, que le feu du courage anime celui de l’amour.

divisore
Nomi citati:
Mme de Guasco, madame de Carail.
Toponimi citati:
Turin, Vinadio.

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