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19
1843

19 febbraio 1843


M. Cousin. - Il nous explique en détail les prétentions du clergé relativement à l’instruction secondaire.- Toutes les Pensions sont soumises à un impôt qui varie de 40 à 60 frs par élève. - Les petits séminaires sont les Pensions ecclésiastiques de l’empire. En 1814 l’abbé de Montesquiou les déclara indépendants du pouvoir universitaire et les affranchit de la rétribution envers l’État. - Les institutions privilégiées se multiplièrent. Jouissant d’un véritable monopole elles firent une concurrence funeste aux institutions particulières qui succombèrent presque toutes. Sous la restauration, M.de Portalis, M.deVatisménil et l’évêque de Beauvais firent des ordonnances pour astreindre les petits séminaires à respecter le but de leur institution, c’est-à-dire à donner une éducation ecclésiastique, et à ne pas employer des personnes appartenant à des congrégations non reconnues par l’État. A côté du privilége, du monopole, l’État imposa aux petits séminaires de certaines obligations. Maintenant le clergé réclame au nom de la liberté de l’enseignement, l’abolition des obligations que les ordonnances de MM. de Portalis et de Vatisménil imposent aux petits séminaires. - Mais en même temps il refuse de se soumettre au droit commun; c’est-à-dire de payer la rétribution universitaire, et d’être surveillé par l’État. M. Cousin, pour ôter le seul prétexte fondé que le clergè put mettre en avant, la nécessité de former économiquement des sujets pour les grands séminaires, avait projeté d’accorder aux évêques deux mille exemptions annuelles de la rétribution. Les évêques auraient eu le droit de désigner chaque année deux mille élèves les quels auraient été affranchis du droit que l’État prélève sur les élèves en général, quelque fût la pension ou le collège où ils eussent été placés. M. Cousin avait en outre le projet de fonder à Paris une école supérieure eccléslastique. Espèce d’école normale, théologique, destinée à former des professeurs pour les grands séminaires et des théologiens savants. Visite au maître de poste. - Bonnes manières de madame Dailly. - Mme de Castellane. - L’amiral Baudin nous raconte l’histoire de la révolte de la flotte anglaise du temps du ministère Pitt. - M. Molé fait l’éloge du caractère et de la modération de M. Odilon Barrot. Il prétend que celui-ci s’est montré favorable à un système d’élection à deux degrés. - M. Molé nous assure que M. Bastide est un homme fort religieux, fort moral et fort à son aise.

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