OTT
13
1833

13 ottobre 1833 - 13 ottobre 1833


Diario:
1833.

Nous sommes partis de Genève, ma tante d'Auzers et moi, ce mercredi, 9 octobre. Mes adieux avec la Fenêtre ont été affectueux et tendres, ceux avec le Bocage étudiés et froids. Ma tante Victoire m'a dit à peine un mot sur le plaisir qu'elle aurait à me revoir soit à Turin, soit à Paris. Elle était évidemment embarrassée à mon égard; elle voyait bien que je savais bien à quoi m'en tenir sur ses craintes du choléra, et ses regrets de me faire manquer le voyage que je devais faire à Paris. Il était grandement tems que je la quitta [sic], ou elle aurait fini par me prendre en guignon.
      Le voyage s'est assez bien passé. Il y a bien peu de sujets de conversation entre ma tante Henriette et moi; aussi avons-nous fort peu causé. Avec la plus grande délicatesse, elle m'a constamment engagé à lire et à dormir, dès qu'elle pouvait croire que je pourrais en avoir envie. Tout ce [sic] serait donc passé le mieux du monde, si le dernier jour, à je ne sais quel propos, elle n'eût entamé l'épineux sujet de l'amour de l'indépendance. La question a commencé par ma belle-sœur et a fini par me devenir personnelle. Elle m'a débité, avec sa loquacité spirituelle ordinaire, tous les lieux communs que fournit le sujet. Je lui ai répondu avec modération et franchise, et comme au fond elle est éminemment de bonne foi, je crois avoir produit quelque impression sur elle.
      En arrivant nous avons trouvé maman et Gustave, qui étaient venus de Santena. Papa était malade, je l'ai trouvé plus tendre, plus raisonnable et plus affectueux que jamais à mon égard.

divisore
Nomi citati:
tante d'Auzers, tante Victoire, tante Henriette, belle-sœur, maman, Gustave, Papa.
Toponimi citati:
Genève, Fenêtre, Bocage, Turin, Paris, Santena.

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